Alice Achen s’exprime depuis ses premiers pas en peinture par le biais de l’abstraction perçue non pas comme un aboutissement, mais comme une necessité, une évidence.
Autodidacte, sans réelle formation académique, elle a tiré parti de rencontres et de cycles de formation avec des artistes tels que Xavier Fatou, Daniel Lacomme, Thibaud de Réimpré ,ou encore Martin Bissière.
Elle a exposé depuis 2010 tant en France que au Luxembourg dans de nombreux salons et galeries.Actuellement ses oeuvres peuvent être vues chez Little Van Gogh au Benelux, en France et en Allemagne, et dans les galeries Art Up à Paris et Lyon .
Alice Achen peint des tableaux privilégiant la puissance de suggestion de la couleur.Par les résonnances des nuances ou la confrontation des blocs colorés, elle trouve un langage-dans la famille des langues de l’abstraction lyrique-de correspondances entre couleurs, sensations et sentiments ou l’on peut retrouver l’influence des grands: Zao Wou Ki, Rothko,Debré, Joan Mitchell, mais aussi Turner. Le face à face des couleurs produit l’émotion fugitive et complexe, et transcrit la multiplicité des plans existant dans le fonctionnement psychique.
Sa peinture évolue beaucoup dans la période récente, mettant en jeu de larges bandes colorées procurant un sentiment d’énergie et de mouvement et se combinant avec des superpositions et des transparences évocatrices de l’entremêlement des niveaux de l’être.
De plus elle expérimente des formats plus grands, davantage propices à l’expression de la force et de la détermination que les formats plus réduits.
L’oeil est entraîné dans la danse de ces traits, transmettant à la pensée la sensation de vigueur et de complexité.
Il en ressort tout un jeu entre superficie et profondeur, contraction et détente, immobilité et vitesse qui renvoie à l’interpénétration entre émotio, pensée et caractère dans l’esprit de chacun.
Georges Blond
Alice Achen, avec persévérance, redéfinit sans cesse les termes de sa peinture.
Non sans violence, elle livre tout en justesse les aspects raffinés d’une contrée qu’elle explore. Elle invente et maîtrise une vraie science du dérapage. L’ensemble est sous tension, en état de guerre et de vigilance permanent. Les choses sont arrangées, dérangées, conduites presque sous hypnose, en déflagrations délicates que le spectateur reçoit comme un occupant familier.
Des « champs colorés»,»all over» pour inconditionnels et fanatiques de la peinture, des compositions ingénieuses, suggestives, des gestes sans filets que seule l’expérience autorise, toutes ces frontières élastiques ou perméables laissent sans cesse filtrer chez Alice Achen son exigence et son amour de la peinture.
Xavier Fatou